Les tests audiométriques d’un audioprothesiste ?

Vous éprouvez des difficultés à entendre ? Comme pour toute maladie, vous devez procéder à un examen afin d’avoir une idée précise sur votre mal. Ce dernier favorise le diagnostic d’une perte d’audition ou d’un dysfonctionnement particulier lié à vos tympans. Il existe plusieurs types d’évaluation pour mesurer votre niveau de surdité. Les différents examens se réalisent généralement par un audioprothésiste ou par un ORL. Découvrez les trois différents tests qui permettent de déterminer l’état de vos oreilles.

L’otoscopie

L’otoscopie consiste à vérifier le bon état de fonctionnement de vos oreilles. C’est un moyen pour ausculter votre conduit auditif et vos tympans. Elle peut être réalisée par un audioprothésiste ou un médecin généraliste. Les spécialistes la considèrent comme la première étape avant de procéder à un examen approfondi. Elle permet de constater si l’organe n’est pas obstrué et que le conduit n’est point endommagé.

L’otoscopie s’effectue avec un outil particulier que les professionnels appellent l’otoscope. C’est un instrument important qui aide à déterminer les causes d’une baisse d’audition afin de trouver rapidement une solution. L’ORL peut aussi facilement détecter les problèmes si éventuellement vos organes auditifs sont affectés. Il se sert d’un tympanomètre pour identifier si votre oreille n’est pas atteinte d’une pathologie. Cet instrument mesure l’observance du tympan et les résultats se présentent en forme de courbe. Cette dernière doit être entre 0 et 25. Au-delà, cela signifie qu’il existe des complications.

Le test auditif tonal

L’audiométrie tonale se réalise dans une salle dépourvue de sonorité et en deux étapes. À l’aide des unités de mesure, elle permet de déterminer la fréquence à laquelle vous pouvez entendre aisément.

La valeur auditive

Notez que l’organe auditif de l’être humain peut capter des bruits à une longue distance soit 20 à 20 000 Hz. Toutefois, l’examen s’effectue avec une fréquence située entre 125 et 8 000 Hz. L’unité de mesure auditive s’exprime en décibels (dB). Le résultat ou l’audiogramme quant à lui est présenté graphiquement. Au cours de l’évaluation, les oreilles sont testées individuellement. Le professionnel s’évertue à émettre des sons à l’intérieur de chacune d’elles.

Le test sonore

L’audioprothésiste jouera des sons dits « purs » et des sons dits « complexes ». Les premiers disposent d’une seule fréquence tandis que les seconds constituent un mélange de différentes fréquences. Pour chaque gamme d’ondes, il effectuera une oscillation de l’intensité sonore entre 0 dB et 110 dB. À votre tour de l’informer, à l’aide d’une pression sur un bouton ou avec un geste que vous avez perçu un signal.

Par exemple, lorsque le médecin émet un son pur à 15 dB dans l’une de vos oreilles et vous n’entendez pas, il augmentera la fréquence à 20dB. Pendant ce temps, les informations seront indiquées sur l’audiogramme en forme de courbe. Cela permettra au spécialiste de déterminer la gravité de votre surdité. La nature et le degré de cette dernière peuvent être :

  • légère (entre 20 et 40dB) ;
  • moyenne (40 et 70dB) ;
  • sévère (70 et 90dB) ;
  • profonde (90 et 120dB).

Sachez que ce diagnostic est valable pour les deux oreilles (gauche et droite). Pour effectuer de tels examens, reposez-vous convenablement et ne vous exposez pas trop non plus aux bruits. Restez dans le calme durant quelques heures avant de vous rendre chez l’audioprothésiste. Cela permet d’obtenir de meilleures données. Ainsi, vous pourriez être situé sur l’état exact de vos tympans.

Le test osseux

Cet examen constitue la deuxième étape de l’audiométrie tonale. Le procédé reste le même que celui du test sonore. Ici, à défaut d’utiliser un casque pour déterminer la nature de la surdité du patient, le spécialiste fait recours à un vibrateur. Ce dernier se place sur l’os situé derrière votre pavillon.

L’audiométrie vocale

L’audiométrie vocale est un complément du test tonal. En effet, elle sert à évaluer votre capacité à entendre et à distinguer les paroles. Les professionnels de la santé l’utilisent également pour diagnostiquer votre compréhension de la prononciation des mots. Elle permet aussi d’identifier chez le patient une tumeur de nerf acoustique. Elle est différente du test auditif tonal et sonore.

Le processus du diagnostic

Pour procéder au test, le médecin vous demande de répéter les phonèmes que vous avez perçus. Cela consiste à examiner l’indélébilité de la parole. Ensuite, il varie les seuils d’intensité (en décibels) pour déterminer la nature de votre surdité. Plus le pourcentage du nombre de mots est élevé, plus l’état de vos oreilles paraît normal.

Généralement, les audioprothésistes font recours aux mots dotés de deux syllabes pour les premiers tests. Toutefois, il peut arriver qu’il vous demande de prononcer des mots monosyllabiques pour aller plus loin dans le diagnostic. Il n’est pas rare non plus de rencontrer des médecins qui vous invitent à répéter des mots qui ne présentent aucune signification. Ils visent à déterminer votre capacité à imaginer les sons.

Analyse des résultats du test

Ce type d’audiométrie se détermine par un graphique. L’intensité se trouve au niveau de l’abscisse. Le taux de réussite se situe en lieu et place de l’ordonnée. Vous atteignez le seuil de confort auditif lorsque vous obtenez 50% de bonnes réponses. Cependant, si vous êtes en dessous, cela signifie que vous êtes probablement sujet d’une tumeur au niveau du nerf acoustique.