– combien de temps dure oedeme suite entorse cheville ?

Parmi les raisons les plus fréquentes de consultation chez le podologue, l’entorse à la cheville figure en tête de liste. Chaque jour, ce sont plus de 6 000 Français qui accèdent aux services d’urgence des hôpitaux à cause de ce traumatisme articulaire. Si dans certains cas, garder la cheville au repos peut suffire à le soulager, il peut arriver qu’elle reste enflée longtemps. Cela soulève alors une question du côté des patients : au bout de combien de temps faut-il s’inquiéter ? Voici l’essentiel à retenir sur le sujet.

Entorse à la cheville : quelle est la durée maximale de l’œdème ?

Suite à une entorse, la durée de l’œdème va en grande partie dépendre de la gravité du traumatisme.

Entorse légère ou bénigne

Dans le cas d’une simple foulure (niveau le moins traumatique), il faut attendre 48 heures pour observer une diminution de l’œdème. Passé ce délai, vous devrez encore patienter quelques jours pour que ce dernier se résorbe totalement.

Entorse moyenne ou modérée

Le deuxième cas de figure concerne l’entorse modérée. Dans un contexte pareil, l’élongation du ligament est accompagnée d’une rupture partielle des tissus articulaires. Ici, le gonflement observé est relativement important les premiers jours suivant l’entorse et peut le rester pendant 6 semaines, voire 2 ou 3 mois après l’incident. Il n’y a toutefois pas lieu de s’inquiéter puisque l’articulation reste fonctionnelle. N’hésitez toutefois pas à voir un thérapeute pour être fixé.

Entorse grave ou importante

Le troisième cas concerne la rupture totale des ligaments avec détachement du tendon et fracture d’un ou plusieurs os. Ce genre de traumatisme est courant dans le milieu des sports de compétition (football, athlétisme, basketball, etc.). Il n’est pas rare que les entorses graves soient accompagnées de séquelles telles que l’instabilité de la cheville ou les douleurs persistantes. Même si la plupart des athlètes reviennent à la compétition après 9 mois de convalescence, ces derniers sont souvent sujets à des risques de rechute. Il est donc important d’être convenablement pris en charge pour limiter les cas de récidive.

Entorse de cheville : comment se manifeste-t-elle ?

L’entorse est une distension violente et très douloureuse d’un ou de plusieurs ligaments présents au niveau de l’articulation des chevilles. Généralement suite à l’élongation, il s’ensuit un phénomène physiologique qui se manifeste par un gonflement (œdème). Ce dernier est dû à un amas de liquides entre les différentes fibres de tissus s’accompagnant de douleurs et de difficulté à mouvoir l’articulation. Dans le milieu médical, on parle alors d’inflammation des ligaments. Notez qu’il existe deux types de foulures reconnaissables selon l’emplacement du gonflement. Ainsi, il faut distinguer l’entorse latérale externe qui est de loin la plus répandue (soit plus de 80 % des cas) et l’entorse interne.

Dans le premier type de lésion tissulaire, la douleur se situe au niveau de la malléole extérieure de la cheville. Encore appelée luxation du ligament talo-fibulaire antérieur, elle peut résulter d’un faux pas. Ceci s’observe généralement lorsque vous marchez dans les escaliers ou quand vous portez de hauts talons (pour les femmes). En médecine, il est question de mouvement d’inversion forcée en charge. Il peut survenir également chez les athlètes lors d’un mauvais atterrissage après un saut ou de l’appréciation erronée d’un creux de sol pendant une course. L’autre type d’entorse est plus rare et se situe au niveau de la malléole interne de la cheville (ligament latéral interne).

Comment optimiser le temps de récupération suite à une entorse de la cheville ?

D’après de nombreux praticiens, les 72 heures qui suivent l’incident sont déterminantes. Pour eux, un traitement efficace se résume à l’observation de l’acronyme RGCE (Repos – Glace – Compression – Élévation). Suivant ce plan, le premier principe à appliquer pour vite retrouver une cheville totalement fonctionnelle est le repos. Si vous n’évitez pas de vous mouvoir, vous allez continuer à solliciter les tissus articulaires en vous appuyant sur le pied touché. Ce faisant, vous risquez d’exercer des pressions supplémentaires sur votre cheville, d’aggraver vos lésions tissulaires et de retarder la guérison.

Toutefois, une trop longue inactivité n’est pas non plus conseillée. Ce qui est donc préconisé, c’est un retour progressif à la marche, en prenant pour guide principal la douleur. Autrement dit, il faut prendre juste ce qu’il faut comme appui sur le pied traumatisé, sans trop forcer et augmenter graduellement la charge. L’autre chose à faire après le traumatisme est d’appliquer de la glace sur la cheville afin de limiter l’inflammation et de minimiser l’œdème. Ce geste soulagera la douleur et resserrera les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi le saignement en cas de déchirure des ligaments. La troisième phase consiste à comprimer la région touchée en l’enveloppant à l’aide d’un pansement élastique. Cela contribuera à réduire la dilatation des tissus et à contenir les ligaments atteints. Faites toutefois attention à ne pas empêcher la circulation sanguine en exerçant une pression trop forte sur les liens du bandage.

Pour la dernière étape, il est important de maintenir le pied ligaturé en position élevée. Observer une hauteur de 10 cm par rapport au cœur, et ce, pendant 2 à 3 heures quotidiennement, c'est ce qui est recommandé. Une fois que l’œdème a diminué, de même que la douleur, vous pouvez arrêter. Cette station surélevée du pied favorisera un retour sanguin dans les veines et désengorgera la zone tuméfiée de liquide inflammatoire.